Quand y'en a plus, y'en a encore !
Notre avion n'a décollé qu'avec 30 minutes de retard et le commandant de bord nous a annoncé d'emblée qu'on atterrirait à l'heure donc no soucy.
Ce qui n'était pas prévu c'est qu'un passager fasse un malaise suffisamment sérieux pour qu'un médecin à bord fasse savoir qu'il fallait le débarquer de toute urgence. On a donc atterri comme on a pu (enfin le pilote surtout hein) aux Açores en pleine nuit, en plein vent... pour toi Mathieu, juste pour toi.
On a eu droit à un tour de manège façon Disney avec le temps d'attente en encore plus long, atterrissage réussi mais décollage pas possible, trop de vent.
Du coup, on débarque pour que l'avion puisse refaire le plein, on rembarque en attendant une fenêtre d'accalmie, finalement on redébarque parce que le personnel de vol bosse depuis plus de 10h et comme le législateur les oblige à marquer un temps de repos avant d'arriver à 13h et qu'il restait encore 3h de vol pour arriver à Paris... on se retrouve à passer la nuit sur place !
Bon ben là c'est un peu la grande inconnue, on ne dira pas qu'on n'était plus à ça près mais on espérait quand même ne pas dormir dans le hall de l'aéroport ou entassés dans un gymnase.
FInalement, après nous avoir annoncé que nos bagages ne seront pas déchargés, on nous apprend que des cars vont nous emmener dans les hôtels disponibles sur l'île, non sans préciser qu'on est plus de 300, que "des cars" en fait il n'y en a qu'un et qu'il n'a que 50 places donc il faudra être patient.
Dans toute cette incertitude, une voix nous est apparue particulièrement bienveillante : "les passagers avec des enfants sont prioritaires"
Ooooouuuuhh c'est bon ça quand même, on savait bien que ça servirait un jour ces p'tites bêtes là (cela dit ils ont été vraiment top de chez top pendant toute cette aventure), du coup on embarque dans le car qui nous fait découvrir l'île. Bon entre la buée, la pluie, le vent et le brouillard, ben... ça ressemble un peu à la Bretagne avec un soupçon d'Irlande au mois de novembre, après Gwada ça tranche un peu.
Après une heure de route (peut-être un peu moins mais vu qu'on n'avait rien bouffé depuis la veille au soir, personne ne me dira qu'on a roulé moins), on découvre notre hôtel au bord de l'océan déchaîné, un 4 étoiles avec piscine au bord de laquelle viennent exploser des vagues de 3m.
On est très bien reçu, on nous aménage une suite pour qu'on puisse être à 4 dans la même chambre, on mange bien, il y a aussi une piscine à l'intérieur et un car viendra nous chercher demain à 11h pour nous ramener à l'aéroport. Bref, ça pourrait être largement pire.
Du coup, bonne nuit, demain c'est grasse mat', on va rêver que la météo nous permette de décoller et d'atterrir à bon port.